« En une soixantaine d’années, l’agriculture bio est progressivement passée d’une position marginale à une question centrale de société. »*

Les pionniers de l’agriculture biologique

Pour les premiers agriculteurs biologiques, l’agriculture bio était « la synthèse qui réunit dans un même objectif la recherche de la fertilité de la terre et la santé de l’animal et de l’homme »*.

L’agriculture Bio, c’est donc un système, et c’est aussi un mouvement, initié par des agriculteurs, en réaction au système agro-alimentaire conventionnel. Ces agriculteurs avaient envie de redonner du sens à leur métier, et de pratiquer une agriculture respectueuse des humains et de la planète.

Mais ce mouvement réunissait déjà également des consommateurs, des médecins, des nutritionnistes, inquiets des conséquences de l’utilisation des produits chimiques de synthèse en agriculture sur la santé.

Le développement du mouvement de la Bio

Ce mouvement s’est développé, notamment en innovant avec de nouvelles techniques permettant de cultiver sans intrants chimiques, ou avec de nouveaux systèmes de vente, plus équitables envers les agriculteurs et les consommateurs. Différents courants se sont définis, au sein de ce mouvement, avec des différences de sensibilités, de priorités ainsi que d’options techniques parfois.

Cependant, dans l’ensemble de ces mouvements, « il s’agissait de diffuser de nouvelles méthodes de travail du sol en harmonie avec la nature, ainsi qu’un projet de société avec une alimentation de qualité et le maintien d’une agriculture paysanne. »*

1980 : la reconnaissance institutionnelle de l’AB

« A la fin des années 70, une vingtaine de cahiers des charges existaient lorsque les pouvoirs publics ont reconnu l’existence d’une « agriculture n’utilisant pas de produits chimiques, ni pesticides de synthèse » dans le cadre de la loi d’orientation agricole de 1980. En mars 1985, cette agriculture alternative a été officiellement baptisée agriculture biologique. 1985 fut aussi l’année de naissance du logo AB, expression de la volonté de fédérer, et outil pour aller plus loin ensemble avec une démarche de plus en plus visible pour les consommateurs. »*

Six ans plus tard, s’inspirant du cahier des charges français, l’Union Européenne se dote également d’une réglementation pour la bio, puis d’un label européen.

*Les informations et citations contenues dans cet article sont tirées du site de l’Agence Bio.